Ce jeudi 2 juin le président Macron s’est rendu à Marseille pour y faire la promotion de son idéologie libérale pour l’école. Il a ainsi annoncé plusieurs mesures.
La première, c’est la volonté affichée du président de faire des écoles de petits établissements dirigés par des directeur⋅ices qui pourraient être amené⋅es à recruter sur profil l’intégralité de l’équipe. Cette hiérarchie intermédiaire a été combattue par les personnels lors du débat sur la loi Rilhac. Macron compte imposer la réforme dès l’automne
La deuxième, c’est celle de la réintroduction des mathématiques en classe de première, mais en option. En faire une option sous couvert de liberté individuelle, c’est en réalité ajouter encore de l’inégalité dans le parcours scolaire des élèves. SUD éducation n’a de cesse de dénoncer la réforme Blanquer du baccalauréat, qui d’ajustement en ajustement depuis plusieurs années ne s’améliore pas pour autant, tant du point de vue des conditions de travail des personnels que des conditions d’études des élèves.
Alors que le métier n’attire plus au point que des académies se voient dans l’obligation de lancer en catastrophe des campagnes de recrutement local d’enseignant⋅es contractuel⋅les, c’est-à-dire ni formées ni titulaires d’un concours, il est clair que l’option mathématiques sera d’ores et déjà assurée sur un nouveau contingent d’heures supplémentaires. Pourtant, la proportion d’heures supplémentaires dans les établissements du second degré frôle désormais les 15%, quand elle ne les dépasse pas selon les établissements. C’est une pression supplémentaire qui va retomber sur les personnels, en raison de l’inconséquence du gouvernement.
Enfin, Macron a annoncé ce qu’il avait préfiguré comme candidat : une revalorisation en deux parties, l’une qu’il qualifie d’inconditionnelle mais dont il se garde bien de préciser la nature comme les montants, et l’autre qui serait liée à un “pacte” – à savoir, une charge de travail encore accrue.
Pour SUD éducation, cette visite est un concentré de l’idéologie néolibérale de Macron et de son gouvernement. SUD éducation s’opposera résolument à cette politique, et participera à la construction d’une mobilisation puissante pour faire échec à l’attaque sur les statuts des personnels du premier comme du second degré, pour des augmentations significatives de salaires sans contrepartie en cette période d’inflation accélérée, et pour un plan d’urgence pour l’école, qui passe par des recrutements massifs de titulaires afin de construire une école publique laïque et émancipatrice pour toutes et tous.